Les gens ont des besoins en matière de santé sexuelle. Cet énoncé n’est pas tout à fait controversé, alors comment le sens change-t-il lorsque cette phrase devient » les personnes qui utilisent les services de santé mentale ont des besoins en matière de santé sexuelle » ?
La capacité de mener une vie sexuelle sûre et satisfaisante est un droit humain fondamental (Organisation mondiale de la santé, 2006), mais des études récentes suggèrent que les personnes qui ont recours aux services de santé mentale discutent rarement de ces questions, ou de celles comme l’exploitation ou les abus sexuels, avec leurs travailleurs sociaux, même si elles sont plus à risque de les connaître.
La capacité d’avoir une vie sexuelle sécuritaire et satisfaisante est un droit humain fondamental, alors pourquoi ne parlons-nous pas davantage des questions de santé sexuelle avec les personnes qui ont recours aux services de santé mentale ?
La capacité d’avoir une vie sexuelle sécuritaire et satisfaisante est un droit humain fondamental, alors pourquoi ne parlons-nous pas davantage des questions de santé sexuelle avec les personnes qui ont recours aux services de santé mentale ?
Quels sont les besoins en matière de santé sexuelle et de sexualité des personnes atteintes d’une maladie mentale grave ?
« Que faites-vous à ce sujet dans votre pratique clinique ?
Les thèmes ont été identifiés à partir des transcriptions des discussions de groupe et ceux-ci ont été codés et regroupés. Un processus clair a été identifié dans le document pour identifier les thèmes et les nommer.
Résultats
Les thèmes identifiés étaient :
La prestation de services de santé sexuelle est une question complexe : les questions de protection et de risque ont été considérées comme plus importantes à discuter que, par exemple, la promotion de la santé sexuelle.
Le personnel de santé mentale est conscient des besoins en matière de santé sexuelle » : ce thème mettait l’accent sur la sensibilisation aux comportements à risque et à la désinhibition sexuelle, mais aussi sur la dysfonction sexuelle et la solitude liées aux médicaments.
Les dispositions actuelles concernant la santé sexuelle sont » négligées » : la santé sexuelle est considérée comme moins prioritaire que les autres domaines de fonctionnement.
Obstacles à la prise en charge de la santé sexuelle » : ceux qui ont été signalés concernaient » les questions organisationnelles et personnelles « , l’inadéquation de l’âge, de la culture et du sexe entre le personnel et les usagers des services et la qualité de leur relation thérapeutique.
Permettre une discussion sur la santé sexuelle » : le personnel a estimé qu’au niveau organisationnel, la santé sexuelle devrait être promue en priorité ou que les équipes devraient avoir un » champion de la santé sexuelle « .
Services de santé sexuelle
La prestation de services de santé sexuelle est un rôle pour les professionnels de la santé mentale » : les questions sur la santé sexuelle ont été perçues comme un rôle spécifique pour les soins infirmiers, mais des préoccupations ont été soulevées quant au fait que les utilisateurs de services pourraient ne pas voir cela comme un sujet à discuter avec leur infirmière en santé mentale.
Besoins de formation » : on a estimé qu’une formation plus poussée sur les besoins en matière de santé sexuelle devrait être incluse dans les programmes d’études des professions de base, ainsi que dans la formation post-qualification.
Les questions de protection et de risque étaient considérées comme plus importantes que la promotion de la santé sexuelle.
